Black is black

Published on June 14 2013

Black is black

Me voici de retour après encore une absence de près de 15 jours... Le travail me bouffe mon temps et m'éloigne de vous...

Je prends quelques instants pour aborder la question du travail au noir, du "black"... Nombre de restaurateurs, responsables de bars, de discothèques ou autres ne jouent pas le jeu et proposent ce type de prestations... Si la tentation est grande il faut pourtant impérativement refuser, faire le forcing pour travailler en règle.
Ça vient notamment d'être le cas sur une soirée pour laquelle j'ai été contacté et réclamé. Lorsque j'ai annoncé que ma présence était conditionnée à la signature d'un devis et l'établissement d'une facture, avec donc la TVA, mon interlocutrice s'est étonnés... "Ah mais non parce que du coup je vais devoir payer ceci ou cela"... J'ai tenu bon... "je te laisse le choix, soit on passe par une facturation et je viendrai avec plaisir dans ton établissement, soit je ne viendrai pas"... Le lendemain elle me contactait pour me dire OK...

Certes, le petit diable sur notre épaule nous susurre à l'oreille "allez, pour une fois, accepte... Tu te feras des biftons facilement, sans perdre un centime, sans que l'État ne te pompe X%"... mais heureusement le petit ange sur mon autre épaule l'emporte à chaque fois, ce qui n'est pas le cas de tous mes confrères...

Je n'aborderai pas ici l'aspect moral : ce n'est pas bien, ce n'est pas civique par rapport à la société, par rapport à l'État... c'est de l'argent souterrain... En revanche, pour ceux qui seraient tentés, pensez en 1er lieu au fait qu'accepter travailler au noir c'est accepter de faire une croix sur une sécurité. Si le contrat signé vous assure (en principe un paiement) tel n'est pas le cas du black... et surtout, surtout, priez pour qu'il n'y ait aucun souci durant la prestation.

Un DJ au black s'expose à un de nombreux risques : une enceinte tombe sur un client... un client se casse quelque chose en se prenant les pieds dans un câble, un court-circuit déclenche un début d'incendie, un client renverse un verre sur son matériel et l'endommage, voire le casse... Qui va payer ? Comment allez-vous prouver que vous étiez là ? Quelle assurance allez-vous activer ? Même question si vous êtes victime d'un accident durant la soirée...
N'oubliez pas non plus qu'en acceptant de bosser au noir, vous ne cotisez ni pour la retraite, ni pour les allocations chômage

Priez également pour qu'aucun contrôle ne soit effectué... or les dénonciations sont légions dans notre profession (par jalousie) sans parler du fait qu'avec la saison, les inspecteurs rôdent et effectuent tout logiquement leur travail...

Quant à l'employeur (vous me direz, ce n'est pas nos oignons, mais peut-être certains employeurs me lisent...) il encourt, tenez-vous bien, une peine de prison de 3 ans et une amende de 45 000€... (sans parler du fait que le jugement peut être publié ou qu'il peut perdre ses droits civiques. Il s'agit bien évidemment de cas extrêmes ! :-)
http://travail-emploi.gouv.fr/informations-pratiques,89/fiches-pratiques,91/embauche,108/les-sanctions-liees-au-travail,656.html#sommaire_6

Alors, ne vaut-il pas mieux, comme je le fais À CHAQUE FOIS, n'accepter que les contrats avec devis et facture à l'appui ?
Je préfère perdre un peu en ressources, du fait des cotisations sociales, etc... plutôt que de perdre énormément, du fait d'une casse matériel, d'un accident subi ou causé, d'un incendie... ou d'un contrôle !

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C
C'est rassurant pour tout le monde d'avoir à faire à un pro ! votre profession fait place à beaucoup d'amateurs et nous sommes contents de trouver une vraie grande différence lorsque l'on fait appel à un vrai professionnel ...Depuis le devis, en passant par l'animation et au final par la facture.<br /> De mon coté je fais le choix du pro déclaré sans aucune hésitation !<br /> Bravo à vous DJ MY ART
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